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Climate and Environment

In the area around Fos-sur-Mer, nearly 40,000 people breathe polluted air daily. Male residents are approximately twice as likely to develop cancer, diabetes, and asthma as elsewhere in France, and female residents are three times as likely. Fine and ultrafine particles, benzene, NOx and sulphur dioxide are part of everyday life for residents and workers: the overwhelming majority of them are produced by industrial activity. There are countless examples of illegal practices by the steel industry, with ArcelorMittal repeatedly breaching legal air-quality limits: in 2022, pollution exceeded statutory limits for 240 days. 

The consequences for local people are stark. Research has shown that residents here suffer nearly double the national rate of cancer, with asthma also significantly more common than elsewhere in France. A scientific study found high concentrations of toxic chemicals like PCBs and dioxins in residents’ blood, proof of toxic exposure from nearby industrial activity.  

Workers at the ArcelorMittal factory are at the forefront, wearing masks throughout the day and ending their shift in changing rooms already covered with brown dust. These are not new issues: back in 2008, ArcelorMittal was condemned for spilling oil into a nearby river, just a few metres from the marina and a few dozen kilometres from Marseille. Thanks to numerous citizen mobilisations, the company has been regularly taken to court and recently indicted for endangering the lives of others, forgery and environmental damages.  Yet in the surrounding towns and villages, people’s health continues to be impacted. 

“Many workers are sick, but they don’t go to the doctor, and Social Security doesn’t do much to identify or prevent illnesses, even though they could be avoided. The number of work-related cancers is very high. In Fos, it is phenomenal and far beyond what you would expect anywhere else ” says a neighbour of Fos. 

ArcelorMittal must be held accountable. For decades, the company has endangered communities by releasing illegal pollutants and has been a major contributor to the climate emergency – with emissions from the Fos plant of 7 million tons of CO2 per year. 

A just and ambitious decarbonisation of the steel industry is needed. Production must remain in France, not be shifted to countries with weaker rules — but it must fundamentally change. Steel must be fossil-free. The automotive sector, one of the biggest consumers of steel, must stop relying on coal-based production and start demanding green alternatives, prioritising recycled and reused steel, which drastically cuts environmental impacts.

At the same time, the shift to cleaner mobility means rethinking transport itself: promoting active and low-carbon modes of travel, reducing the production of new vehicles, and strengthening second-hand markets and circular practices.

Link to local organisation website: 

France Nature Environnement


(French)

Sur la Côte d’Azur : le sable fin se mêle aux particules fines

Dans la région entourant Fos-sur-Mer, ce sont près de 40,000 personnes qui respirent chaque jour un air pollué. Les hommes qui habitent-là ont environ deux fois plus de chance de développer des cancers, diabètes, et asthmes qu’ailleurs en France, et les femmes près de trois fois plus. Les particules fines et ultrafines, le benzène, les oxydes d’azote et le dioxyde de soufre font partie de la vie quotidienne des habitants et travailleurs : l’écrasante majorité de ces molécules est rejetée par l’activité industrielle. Les exemples de pratiques illégales sont nombreux, ArcelorMittal ayant enfreint à plusieurs reprises les limites légales en matière de qualité de l’air : en 2022, les limites légales de pollution ont été dépassées pendant 240 jours.

Les conséquences sur la population locale sont dramatiques. De nombreuses recherches ont montré que les habitants de la région souffrent d’un taux de cancer près de deux fois supérieur à la moyenne nationale, et risquent davantage de développer de l’asthme. Une étude a aussi révélé des concentrations élevées de substances chimiques toxiques (PCB, dioxines) dans le sang des habitants, preuve d’une exposition prolongée à des substances nocives issues de l’activité industrielle à proximité.

Les travailleurs de l’usine d’ArcelorMittal sont en première ligne, portant des masques toute la journée et terminant leur service dans des vestiaires recouverts de poussière brune. Ces problèmes ne sont pas nouveaux : en 2008, ArcelorMittal a été condamné pour avoir déversé du pétrole dans une rivière voisine, à quelques mètres seulement des plages, et à quelques dizaines de kilomètres de Marseille. Grâce à de nombreuses mobilisations citoyennes, l’entreprise a régulièrement dû rendre des comptes à la justice, et a récemment été mise en examen pour mise en danger de la vie d’autrui, falsification de documents et dommages environnementaux. Pourtant, dans les villes et villages environnants, la santé des habitants continue d’être grandement affectée.

“De nombreux travailleurs sont malades, mais ils ne vont pas chez le médecin, et la sécurité sociale ne fait pas grand-chose pour identifier ou prévenir les maladies alors qu’elles pourraient être évitées. Le nombre de cancers liés au travail est très élevé. Les taux sont phénoménaux à Fos, et dépassent de loin ce à quoi on pourrait s’attendre ailleurs”, explique un habitant de la ville.

ArcelorMittal doit être tenu responsable. Depuis plusieurs décennies, l’entreprise met en danger les populations locales en rejetant des polluants illégaux et constitue un acteur majeur de l’urgence climatique – avec des émissions de 7 millions de tonnes de CO₂ par an provenant de l’usine de Fos. 

L’industrie sidérurgique doit être décarbonée de manière ambitieuse, sans que cela se fasse au détriment des populations. La production d’acier doit être revue complètement, rester en France et ne pas être délocalisée vers des pays où la règlementation est moins stricte. Elle doit aussi se passer des énergies fossiles. Le secteur automobile, l’un des plus gros consommateurs d’acier, ne doit plus être dépendant au charbon et adopter des alternatives écologiques, et prioriser l’usage d’acier réutilisé et recyclé. Tout cela permettra ultimement de réduire l’impact environnemental de ces industries.

Dans le même temps, le passage à une mobilité plus propre implique de repenser le transport lui-même : il est essentiel de promouvoir des modes de déplacements actifs et à faible émission carbone, et de réduire les achats des véhicules neufs en renforçant les marchés de l’occasion et l’économie circulaire.

Lien, site web de l’organisation locale: